Ce blog présente mes principales créations en couture, décoration intérieure, jardinage, cuisine facile et relooking de meubles, ainsi que des idées de sorties culturelles.
Profitant de notre séjour en Bourgogne, nous visitons de fond en comble ce château riche en histoire : 10 siècles défilent sous nos yeux.
Du rendez-vous de chasse fortifié au château actuel, les différents propriétaires illustres ont façonnés le château à la forme pentagonale, flanqué de six grosses tours.
En 1652, Anne-Marie Louise d'Orléans, la Grande Mademoiselle cousine germaine de Louis XIV, condamnée à cinq ans d'exil à la suite des évènements de la Fronde s'installe à Saint-Fargeau. Elle fait intervenir l'architecte Le Vau sur les façades intérieures du château, lui permettent de concevoir un des plus beaux exemples de classicisme français.
Une visite guidée de 30 minutes permet de pénétrer dans ses appartements emplis de portaits et de souvenirs.
Au XVIII siècle, la famille Lepeletier acquiert le château. Des mannequins (qui ont fait peur aux enfants) retracent au rez-de-chaussée l'histoire de Louis Michel Lepeletier, conventionnel célèbre qui vota la mort de Louis XVI et mourut assassiné à Paris, avant le roi... Des mannequins (qui ont fait peur aux enfants) retracent cet épisode au rez-de-chaussée. Le tableau du peintre Jacques-Louis David représentant son masque mortuaire, comme celui de Marat, serait caché dans le château.
Nous le cherchons en vain, comme beaucoup de monde avant nous !
Les enfants frissonnent dans les souterrains non éclairés et hurlent lorsqu'ils découvrent les squelettes de deux corbeaux accrochés au dessus de la porte ! Ils explorent avec délice les combles et les charpentes du château, imaginant des trésors cachés, croisant des fantômes et des chauves-souris...
Impressionnés par les nombreux trophées de cerfs, biches et sangliers accrochés aux murs, ils n'osent plus rien dire en découvrant les pieds de loups mais n'ont plus très envie de partir explorer l'immense parc à l'anglaise ! Ils sont persuadés que les armures bougent et sortent avec soulagement du bâtiment.
Que d'émotions !
Nous partons découvrir les écuries et les vieilles locomotives entreposées dans le parc.
Le Château de Saint Fargeau est également le "personnage" central du roman de Jean d'Ormesson Au plaisir de Dieu dans lequel je viens de me plonger.
"Le passé était une grande forêt très belle où se croisaient à perte de vue les rameaux de ces arbres qui descendaient jusqu'à nous." p14