Cannes oblige, je me suis fait un break strass et paillettes... dans la salle Saint-Jean de l'Hôtel de Ville de Paris !
A défaut d'aller voir les robes somptueuses des stars sur le tapis rouge, j'ai découvert une partie des collections du musée Galliera actuellement en rénovation.
A moi
les somptueuses robes de bal, les magnifiques et flamboyantes robes du soir de C.F. Worth, Jeanne Lanvin, Christian Dior, Pierre Balmain, Balenciaga, Givenchy, Courrèges, les taffetas de
soie, satin de soie damassé, velours, broderies, les cristaux Swarovski et les plumes multicolores. Mais aussi les robes d'après-midi, Pierre Cardin et sa fameuse "robe-cible", les tailleurs
Chanel, Karl Lagerfeld, Yves Saint-Laurent, les manteaux et accessoires de 1900 à nos jours, Christian Lacroix, Nina Ricci ou encore Jean-Paul Gaultier à travers des créations retraçant 150
d'histoire de la mode.
A gauche, voici une robe du soir de C.F. Worth datant de 1900, en satin de soie damassé rose pâle, tulle brodé d'éléments métalliques et de cristaux Swarovski.
Juste en dessous, toujours du même styliste, la robe Tea gown en façonné de soie à fond satin vert et motifs en
velours coupé bleu nuit mise en parallèle avec la robe du soir Salla de Balenciaga, brodé de cristaux, datant de 1960. La photo ne rends pas bien
compte du magnifique travail effectué sur cette pièce en taffetas de soie changeant vert foncé, tulle de soie, broderies au crochet de Lunéville au "vermicelle" de perles de verre et de
paillettes, broderies à l'aiguille de cristaux roses taillés en cabochons et de lames métalliques.
Les mannequins sont un peu figés et moins glamour que Nicole Kidman... mais beaucoup plus accessibles !
Ces tenues sont accompagnées de documents, photographies, dessins, revues mettant en lumière les talents et les savoir-faire inestimables alors que des vidéo nous permettent de nous glisser dans les coulisses d'ateliers célèbres et d’assister à la naissance de ces œuvres, de leur
conception jusqu’à leur achèvement. Elles nous permettent un voyage entre les robes d'amazones, les silhouettes Poiret, les broderies des années folles, le new look de Christian Dior, jusqu'à la
modernité.
Sur le mur clôturant l'exposition sont projetés les films des premiers défilés de haute-couture, des premiers mannequins, qui évoluent avec style et élégance.
Lorsque les imagent cessent, un éclairage habile nous met en scène...et c'est à nous de sortir de l'exposition avec style !
Je terminerai avec ce splendide ensemble du soir de Christian Lacroix qui s'amuse à brouiller les pistes puisqu'il s'agit d'une jupe et d'un sweater à manches courtes, non d'une robe. Coup de roulis a été présenté dans la collection automne/hiver 1991/1992. Le haut est en tricot de laine de chenille et de lurex jaune, noir et or alors que la jupe est en jacquard de soie monté sur de l'organza de soie jaune d'or à grands motifs noirs. Les bolducs sur les 2 pièces symbolisent les 52 coups de roulis...
Qui pense encore que la mode est futile ?
