Installé dans un bâtiment moderne, c'est un musée particulièrement attractif car il retrace la vie quotidienne et l'histoire de
Londres, depuis la préhistoire.
Pédagogique, il mêle dans les vitrines de l'époque romaine et du Moyen-âge, les objets anciens et leurs homologues contemporains.
Le public peut ainsi établir des liens avec le passé, comprendre l'utilité de ces objets du quotidien, établir des parallèles : les amphores avec les briques
de jus de fruit et les bouteilles d'huile d'olive, le casque du centurion romain avec celui du policier, par exemple. Le danger, c'est que les
reconstitutions n'indiquent pas clairement l'époque des objets. Certains parents font donc remarquer avec surprise à leurs enfants, devant une salle à manger
antique :
- "Tiens ! Regarde ! Les romains avaient des bibliothèques Billy d'Ikéa !"
Au bout d'un moment, je capitule et cesse de rectifier...
Plus d'un million d'objets illustrent, de façon chronologique, l'histoire de la capitale dans le plus grand musée au monde consacré à une ville.
Les boutiques des commerçants sont reconstituées à différentes époques pour que l'on puisse observer
l'évolution.
Nous déambulons ainsi de la ville romaine à la ville saxonne et médiévale, puis sous le règne des Tudor et des Stuart, suivi de Londres au XVIIIe siècle, puis le
Londres moderne avec sa mode vestimentaire variée et inimitable.
Nous croisons, le tailleur, le barbier, l'employé de banque, la vendeuse de thé, de parfums, l'apothicaire... Ici, voici des exemples de l'époque Victorienne : rue,
vélo, pub, toilettes publiques.
Nous pouvons également admirer d'anciens véhicules tel ce premier modèle de taxi londonien datant de 1908 et fonctionnant à pétrole, ou ce carrosse tiré par 6
chevaux utilisé depuis 250 ans lors de la cérémonie d'investiture du nouveau Maire de la ville.
De belles photos très émouvantes nous plongent dans le Londres de Dickens, montent les émigrés, le travail des enfants, retracent le combat des militantes pour le droit de vote des
femmes... Des films montrent leurs arrestations médiatisées.
De splendides tenues d'époque aux accessoires revisitées par de grands noms de la couture retiennent mon attention. Quelle évolution entre la robe de soie
tissée et rehaussé d'un fil d'argent que Lady Ann Fanshawe, fille du maire de Londres, portait en 1752 lors de l'élection de son père, et celles des Jardins de plaisance des XVIIe et XVIIIe siècles.
Ces lieux enchanteurs permettaient d'échapper à la saleté et au bruit de la ville.