Il neige à gros flocons, le thermomètre affiche -3,  le vent est glacial mais je décide malgré tout d'aller à la National Gallery.

Ce beau musée est consacré à l'art occidental, du moyen-âge au début du XXe siècle. Ayant l'habitude des grands musées français, j'avais bloqué toute ma journée pour le visiter, mais la taille des musées londoniens est beaucoup plus raisonnable que celle des nôtres et la matinée suffira ! Les peintres importants sont tous présents mais seules deux ou trois toiles sont exposées à chaque fois.

Je découvre, émerveillée, des tableaux que je fais étudier aux élèves depuis des années mais que je ne connaissais que sur les livres d'art, en particulier Les époux Arnolfini de Van Eyck et Le baptème du christ de Piero Della Francesca.

Le musée est organisé en quatre grandes périodes : 1250-1500 dans l'aile Sainsbury, 1500-1600 dans l'aile ouest, 1600-1700 dans l'aile nord et 1700-1900 pour l'aile sud. Je croise ainsi avec beaucoup de plaisir de vieilles connaissances : Léonard de Vinci, Bellini, Paolo Ucello, Memling, Holbein, Michel-Ange, Raphaël, Rubens, Rembrandt, Vermeer, Poussin, Le Caravage avant d'aller rendre visite à Manet, Ingres, Renoir, Monet et Les bains de la Grenouillère (1869) que nous fréquentons si souvent à la belle saison, Seurat, Sisley, Degas, Turner, Van Gogh avec ses spendides Crabes et ses Tournesols...

Une très belle visite qui n'est jamais fastidieuse aux novices car les salles sont à taille humaine, les collections variées et chaque salle recèle au moins un chef-d'oeuvre, accompagné d'un panneau explicatif très intéressant.

Voici quelques nouvelles de notre petite escapade londonienne... 

J'ai commencé ma balade par un des symboles de la capitale, la Tour de l'horloge. Célèbre élément de Westminster Palace, cette tour construite à la fin du XIX siècle car la majorité du palais royal a brûlé en 1834, clos  le bâtiment des Houses  of Parliament.

Ses quatre cadrans de 7 m de diamètre abritent le célèbre carillon Big Ben, cloche de 13 tonnes, qui sonne les heures. La lampe au sommet est allumée lorsque les parlementaires sont au travail.

On aperçcoit dans le fond la plus haute grande roue du monde, The EDF London Eye, située sur l'autre rive de la Tamise.

 Je vous propose à présent un petit jeu.

Voici une autre vue de la tour, prise d'un peu plus loin, avec une statue en bronze, de dos...

A qui appartient cette silhouette au premier plan ?

Situé sur les bords du lac Léman, le bourg d'Yvoire était déjà une seigneurie lorsque Amédée V, Comte de Savoie, décida d'en faire une forteresse imprenable.

Nous sommes au début du XIVème siècle et il dote le village d'un château, de plusieurs portes fortifiées et de remparts.

Membre de l'Association des Plus Beaux Villages de France, le bourg a su garder le charme de ses ruelles médiévales, des enseignes en fer forgé, des tavernes et des métiers artisanaux, même si beaucoup de boutiques sont malheureusement fermées en cette saison.

L'église possède un magnifique clocher restauré et à la belle saison, on peut visiter le "Jardin des cinq sens" situé dans l'ancien potager du château. Ce labyrinthe végétal original nous permet de découvrir les plantes aromatiques et médicinales, les rosiers, les arbres fruitiers anciens...

Le dépaysement est garanti lorsque l'on atteint le port...et que les chalets sont en arrière plan !

Les cygnes et poules d'eau nous rappellent que nous ne sommes pas, contrairement aux apparences, au bord de la mer...

Une journée de pluie nous oblige à modifier notre programme... Nous nous réfugions (mais nous ne sommes malheureusement pas les seuls !) au Musée de la Musique Mécanique.

Installé dans une demeure du XVIe siècle, il présente 550 instruments replacés dans le contexte de leur époque : salon de musique, salle de concert, rue et fête foraine, cabaret 1900 et salon des boites à musique.

Dans chaque salle, un guide nous présente les instruments emblématiques et les fait fonctionner.

Le volume n'est pas réglable et les centenaires, magnifiques, pas toujours très bien accordés...mais ça fait partie de leur charme !

Nous admirons et écoutons ainsi carillons, pendules, boites à musique, orgues de rue, de danse et de manège, pianos mécaniques et pneumatiques, tableaux animés et automates, accordéons et violons automatiques, orchestrelles et orchestrions, phonographes et gramophones, juke-boxes...

Nous terminons notre visite par la collection Roger et Gallet, regroupant une centaine d'automates réalisés entre les années 1930 et 1950.

Ils étaient présentés dans les vitrines du Faubourg Saint-Honoré  à Paris, rebaptisées pour l'occasion les "Boutiques du bonheur", avant de faire le tour du monde, dans les vitrines des grands magasins des capitales.

Scènes de vie aux détails soignés, ils nous permettent de mesurer, amusés, l'évolution de la mode vestimentaire, des coiffures, de la décoration intérieure et des habitudes sociales depuis les années 50 !

- "Maman, pourquoi la dame elle prend son bain toute habillée ?".

Nous avons plutôt l'habitude de fréquenter ce lieu, classé Grand site de France depuis quelques années, l'été, mais avons bravé la neige durant ces vacances pour le découvrir sous un autre angle.

Toujours aussi majestueux, le cirque a revêtu son manteau blanc et la majorité des cascades sont figées. On entend tout de même le bruit de l'eau à certains endroits mais plus le coassement des grenouilles ni le ballet incessant  des têtards dans le lac !

La balade est très agréable, les oiseaux chantent et se poursuivent entre les branches enneigées, mais c'est surtout le fracas assourdissant des avalanches que nous retiendrons !

Très impressionnés, nous respecterons l'interdiction d'emprunter certains sentiers et ne pourrons pas aller au fond de la combe, encore moins jusqu'au bout du monde cette fois...

Nous prenons notre temps et en profitons pour chercher les traces des animaux dans la neige...

Après les crottes de lapins, nous découvrons des empreintes de bouquetins, puis celles  de chamois et écarquillons les yeux plein d'espoir... En vain ! Nos glissades sans luge dans les descentes et nos éclats de rire ont dû être trop bruyants pour eux !

Nous explorons ensuite le hameau, abandonné sous la neige en cette saison et imaginons la vie de ses habitants l'été : les champs cultivés aujourd'hui ensevelis sous la neige, le berger et son troupeau, le tintement des cloches, les fleurs champêtres, etc. 

Dernière ligne droite de cette escapade en direction du chalet restaurant afin de nous réchauffer et de déguster de délicieuses, rassasiantes spécialités régionales servies dans de copieuses assiettes : diots, soupe, croûte, fondue, raclette, tartes généreuses aux myrtilles ou aux framboises...